• Le culte de Saint Nicolas de Myre

     


    Le culte de Saint Nicolas de MyreLa bibliographie relative à la vie, la légende et l'iconogra­phie du saint évêque de Myre (ville de Turquie méridionale, située dans l’ancienne province romaine de Lycie-Pamphilie) démontre l'importance du culte voué à Saint Nicolas en Orient depuis le Ve siècle, et en Europe depuis le Moyen-Age jusqu'à nos jours. Déjà l'empereur Justinien Ier lui fit consacrer une église au début du Ve siècle, et la papauté une basilique vers 860. Aujourd'hui, plus de deux mille églises sont dédiées à Saint Nicolas, rien qu'en France et en Allemagne. C'est vers 1100 que les Vénitiens ramenèrent le corps ou les reliques du saint à Bari qui, depuis lors, vénère Saint Nicolas au même titre que Venise, Ancone et d'autres villes italiennes. L'explosion du culte de Saint Nicolas en Occident est en fait contemporaine de celui de la Vierge. Au XIIe siècle, le culte marial s'étend au travers de l'Europe romane et gothique.
     
    Ainsi, l'abbaye d'Heylissem, créée par les Norbertins vers 1130, voit son église, initialement dédiée à Saint Sulpice, s'accroître d'un autel à Notre-Dame et d'un autel à Saint Nico­las. Pourquoi ces cultes supplémentaires? C'est qu'à cette épo­que la Vierge Le culte de Saint Nicolas de Myrefait l'objet de la vénération populaire et la Nativité, l'Annonciation, l'Assomption sont autant de célébrations qui assureront à la nouvelle abbaye célébrité et prospérité. Quant à Saint Nicolas il est entre autres et surtout le patron des commerçants, des marchands et artisans. L'église Saint-Nicolas tout à côté de la Grand-Place de Bruxelles témoigne également de cette dévotion. Un portus existait, en effet, depuis le XIIe siècle, près de la Senne, naviga­ble jusqu'à cet endroit pour les bateaux marchands à fond plat. Les portus apparaissent au départ comme des quais ou débarcadères et deviennent rapidement des quartiers de mar­chands. Au Moyen-Age, ils s'inscrivent dans la topographie urbaine intra ou extra-muros, et possèdent leurs églises pro­pres. On les rencontre le long des cours d'eau et aux croise­ments de ces derniers avec les routes de l'époque. Les portus apparaissent depuis 850 jusqu'au-delà de l'an 1000, selon le développement urbain. Ils assurent le trafic entre campagnes et villes, par voies d'eau et de terre. C'est dans ce cadre que l'église Saint-Nicolas-au-Marché est construite vers 1125 comme oratoire du quartier des marchands dans le portus de la ville. De plus, en 1174, les églises bruxelloises de Saint-Jacques au Coudenberg, Saint-Nicolas au Marché d'en bas et Saint Géry sur la Senne sont qualifiées de « chapelles dépendantes de Saint-Michel ». La tradition d'orfèvrerie, déjà présente à cette époque autour de l'église Saint-Nicolas, est aujourd'hui démontrée.
     
    Est-ce à dire que le grand saint est d'abord ou seulement le patron des marchands? Certes non, mais cet aspect semble avoir généré beaucoup de dédicaces d'église au Moyen-Age et participe dans une large mesure à l'expansion du culte de ce saint. Il est évident que si l'abbaye d'Heylissem, déjà dédiée à un saint du haut Moyen-Age (Saint Sulpice), ajoute l'autel de Saint Nicolas, c'est en tenant compte des marchés aux grains de Tirlemont et de la route commerciale qui réunit cette ville à Hannut en passant par Heylissem. La même remarque vaut pour Saint-Nicolas à Bruxelles.
     
    Pierre Colins a publié en 1634 une histoire de la ville d'Enghien et situe la construction de l'église paroissiale actuelle entre 1290 et 1310. Celle-ci succède alors à une église qui était dédiée à Saint Eloi. Il est, en effet, raisonnable de penser que Saint Eloi fut le premier saint patron d'Enghien ; l'église consacrée à son nom serait à l'origine de l'actuelle cha­pelle Saint-Eloi. Il semble cependant que la date proposée par P. Colins, doive être postposée quelque peu : en effet, un acte du pape Jean XXII daté du 21 octobre 1328 établit qu'à cette date les travaux étaient encore en pleine activité. De plus, lors de la démolition du maître autel de l'église parois­siale d'Enghien en 1859, on découvrit dans la maçonnerie un coffret renfermant un vase en terre cuite recouvert d'une tablette de plomb et surmontée d'un vase en étain. Les réci­pients contenaient bien entendu des reliques. Quant à la tablette gravée sur ses deux faces, il y est clairement déclaré que la consécration du maître autel dédié à Saint Nicolas eut lieu le 30 septembre 1347.
     
    N'est-il pas symptomatique de voir l'église paroissiale d'Enghien recevoir Saint Nicolas comme patron en 1347, alors que le culte non moins célèbre de Saint Eloi y existait depuis les origines de la paroisse?
     
    Saint Eloi, patron des métallurgistes, est aussi le patron des orfèvres. Ses mérites assurèrent la réputation de pèlerinages dont on sait l'importance au Moyen-Age. Charles VII, lui-même, voua une dévotion particulière au Puy où la corporation des orfèvres était particulièrement brillante en 1409.
     
    Pourquoi Enghien abandonne-t-elle un patron d'une telle notoriété?
     
    L'accroissement de la population et l'enrichissement du commerce sont en fait à l'origine de la construction à Enghien d'une église nouvelle au début du XIVe siècle. Ce phénomène est d'ailleurs général. Du XIe au XIIIe siècle, on observe des indices d'explosion démographique de l'Occident. Il y a, à ce sujet, concordance des faits: accroissement des enceintes urbaines, nouveaux bourgs, chapellenies, villages, nouvelles paroisses et évêchés, agrandissement des édifices du culte. L'expansion de l'Occident vers l'Orient à l'occasion des croisa­des est encore un témoin de cette croissance. Nous savons d'ail­leurs que cette période est suivie du reflux du XIVe siècle où la peste et les famines réduiront considérablement le nombre des hommes. Mais, en tout cas, à la période qui nous occupe, de fortes concentrations urbaines sont constatées, en particulier dans les vallées de la Seine, Moselle, Rhin et Meuse.
     
    L'évolution économique de Ath se marque au XIVe siècle par une série de phénomènes. La draperie déjà florissante fut le facteur le plus puissant des premiers accroissements de la cité. La charte des drapiers et foulons est octroyée le 28 juin 1328 par Guillaume Ier. De même, l'importante confrérie de Saint-Eloi date également du commencement du XIVe siècle.
     
    En ce qui concerne Hal, la renommée de la Vierge entraîna la construction d'un nouveau temple bien plus grand que l'ancien ; ses fonctions datent de 1341. A Hal également, la draperie revêt toute son importance ; son développement est sérieusement encouragé par une charte signée en mai 1362 par Aubert, duc de Bavière et comte de Hainaut.
     
    Le culte de Saint Nicolas de MyreA Enghien au XIVe siècle, s'organisent les marchés hebdo­madaires du mercredi en divers endroits de la ville, mais surtout à la Grand-Place. Enghien est géographiquement située sur un réseau de communications lui assurant un commerce de transit avec Bruxelles, Grammont, Ath, Soignies et les villages environnants. Les grandes foires annuelles de la Sainte-Made­leine et de la Saint-Denis durent quatre jours, bénéficient d'importants privilèges et connaissent un grand succès. D'autre part, l'étude des archives de l'hôpital Saint-Nicolas d'Enghien montre que celui-ci fut établi vers la même époque que celle de la nouvelle construction de l'église paroissiale. En effet, les débuts de l'hôpital sont signalés vers 1265 et les statuts sont donnés par l'évêque de Cambrai en 1319. Une décision d'une telle importance ne pouvait se justifier que par la croissance démographique de la cité.
     
    Le culte de Saint Nicolas de MyreTous ces phénomènes sont constatés avant et à l'époque de la construction de la nouvelle église paroissiale d'Enghien. Il est impossible d'imaginer que notre ville n'y ait pas participé. Il est donc raisonnable de penser que le patron des marchands, commerçants et autres artisans était tout indiqué pour encoura­ger les Brabançons et Hennuyers à visiter Enghien où les corpo­rations avaient acquis une importance considérable dès le XIIIe siècle. L'évolution démographique et économique de cette époque justifie donc largement et la construction de l'église paroissiale et le patronage de l'évêque de Myre.
     
    Au travers des exemples significatifs d'Heylissem, de Bruxelles et d'Enghien, comment résumer le culte voué à Saint Nicolas, en particulier à l'église d'Enghien? Après le concile de Trente, la papauté décida d'un effort scientifique important dans le but de répertorier les saints et leur culte, en tenant compte de l'histoire hagiographique abondante imagée et souvent poétique qui caractérise le Moyen-­Age.
     
    Dans un but d'objectivité, le pape confia cette lourde tâche d'investigation et d'analyse critique à un ordre érudit, n'ayant en rien participé à la création ou à la promotion des saints médiévaux. Les Jésuites et en particulier les Bollandistes firent œuvre de rigueur. On leur doit aujourd'hui les soixante-neuf volumes des Acta Sanctorum. Très malheureusement, cette longue classification par jour calendaire s'arrête au mois de novembre, de sorte que la date qui nous concerne, le 6 décem­bre, ressort d'un volume encore à paraître.
     
    Aujourd'hui, la Bibliotheca Sanctorum, éditée par l'Institut Jean XXIII, constitue une source de qualité pour le sujet qui nous occupe. L'auteur de la notice qui lui est consacrée, nous apprend que Saint Nicolas est invoqué par les marins et les arti­sans, par les voyageurs et les prisonniers, les esclaves, les oppri­més et, en général, par tous ceux qui travaillent ou souffrent. L'hôpital d'Enghien est d'ailleurs dédié à Saint Nicolas.
     
    De plus, des prières sont adressées au grand saint en cas de tem­pête marine, de naufrage, de maladies et en particulier contre la peste et la famine.
     
    Voilà déjà tout un programme mais les vertus de Saint Nicolas ne s'arrêtent pas là, puisqu'il protège également les innocents contre les injustices, les victimes de vols, la famille et la tranquillité domestique ! Enfin, Saint Nicolas est considéré comme le haut patron de l'enfance et le protecteur des femmes nubiles chrétiennes. S.N. è inoltre l'alto patrono dell’ infanzia e l'insuperabile protettore di tutte le donne nubile cristiane.
     
    Le culte de Saint Nicolas de MyreIci, se trouve peut-être l'origine de son invocation par les jeunes femmes stériles ou nourrissant l'espoir d'une heureuse progéni­ture. Cet aspect du culte de Saint Nicolas est d'ailleurs confirmé dans les Acta Sanctorum qui rappellent à la date du 10 septembre la fête de Nicolas de Tolentino, prédicateur du XIIIe siè­cle. Ses parents auraient imploré la naissance d'un fils devant le tombeau de Saint Nicolas à Bari.
     
    Les Acta Sanctorum rappellent aussi le choix de Saint Nicolas comme guide des marchands d'Anvers et saint patron de nombre d'associations mercantiles.
     
    Est-ce à dire que le culte de Saint Nicolas de Myre est dilué dans de nombreuses croyances? Serait-il le patron de tous et de tout? Retenons seulement que le saint évêque fut remarqué dès le IVe siècle pour son zèle pastoral, son immense bonté, ses miracles, et, dit-on, la liberté rendue à trois personnalités notoires, condamnées à mort par l'empereur Constantin.
     
    Ce sont là des références de haut niveau quand, depuis Théodose Ier, le christianisme est devenu religion d'Etat et le restera jusqu'au XVe siècle. Tout le Moyen-Age est structuré par le christianisme qui est à la fois omniprésent et vérité pre­mière. La cellule fondamentale à cette époque est la paroisse et non la ville, l'Etat ou la commune.
     
    Sans entrer dans les détails des structures politiques de l'empire romain dans sa dernière phase, il est certain que ce dernier a participé à l'introduction du culte de Saint Nicolas en Asie Mineure et à sa propagation initiale en Occident bien avant le retour des reliques.
     
    L'évolution religieuse sous les Mérovingiens n'est pas moins favorable à l'extension des évêchés, abbayes, églises. La fer­veur religieuse et la dévotion augmentent d'une manière extraordinaire, assurant la fortune des abbayes qui seront les plus grands propriétaires de l'Occident du haut Moyen-Age. Ne voit-on pas le roi Dagobert prendre Saint Eloi pour conseil­ler et Saint Ouen pour évêque, la reine Radegonde fonder le monastère de Poitiers. C'est encore vers 650 la création de l'abbaye de Nivelles.
     
    Dans cet élan général, il faut bien constater que la croissance du culte des saints et de Saint Nicolas, en particulier, ne pouvait recevoir meilleur support, non seulement auprès du clergé, mais encore à la Cour et dans la population tout entière.
     
    Il nous est difficile d'imaginer aujourd'hui l'importance du culte des reliques à cette époque où le peuple de Dieu com­prend la communauté des vivants et des morts.
     
    Le saint qui appartient à la communauté des morts, est en fait le seul intermédiaire avec l'au-delà. D'où l'importance d'être en contact avec ses reliques, de les voir, de les toucher.
     
    L'orfèvrerie mérovingienne produira des reliquaires d'une richesse et d'une qualité insoupçonnées.
     
    Personne ne sait comment les Vénitiens s'approprièrent les reli­ques de Saint Nicolas pour les ramener à Bari, car malheureuse­ment, le vol, le commerce, l'échange, la multiplication des reli­ques ont fait fureur.
     
    A l'époque carolingienne, l'importance de l'église et du culte des saints reste très grande, malgré la volonté de centralisation de Charlemagne et de Louis-le-Pieux et leur souhait de soumet­tre l'église à l'autorité impériale.
     
    Ces quelques précisions n'ont d'autre raison que d'expli­quer la diversité des protections proposées aujourd'hui par le culte de Saint Nicolas de Myre. Aucun saint n'est plus universel puisque né, célébré et vénéré à la fois dans l'empire romain d'Orient, et par la suite dans l'empire byzantin. Son culte, déjà présent en Europe, s'intensifie grâce à l'arrivée de ses reliques à Bari. Et cependant ce saint si populaire est un des moins historiques. Il y a disproportion entre ce que nous savons de sa vie -rien- et son culte largement développé. Sans doute, l'Eglise du XXe siècle, en laissant le soin d'invoquer ses canonisés selon la bonne foi de ses fidèles, adopte-t-elle une position pondérée dans l'esprit de son évolution actuelle.
     
     
    Daniel Soumillion

    (Annales du Cercle Royal Archéologique d'Enghien – Tome XXV – 1989 – pp. 133-142)

     

    Quelques sites intéressants sur Saint Nicolas de Myre :

     

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    Descendu de sa niche dans les années 1970, Saint-Nicolas, patron de notre paroisse et protecteur de notre ancien hôpital, y est remonté.

    Depuis le XVIe siècle (?), il occupait les lieux (*). Il était notre vieux compagnon, confident de tant de générations d'Enghiennois. Des voisins attentionnés le recouvraient régulièrement de badigeon ou de peinture.

    (*) Niche située rue des Augustins, au dessus de la porte d'entrée de l'ancien Hôpital Saint-Nicolas; devenu couvent des Clarisses aujourd'hui réaffecté entre autres à la bibliothèque d'Enghien. A ce sujet, voir l'article récent de C. Thienpondt, Une institution de bienfaisance sous l'ancien régime. L'hôpital Saint-Nicolas d'Enghien au XVIIIe siècle, dans ACAE. 40, pp. 41-160, 2007.

     

    Le culte de Saint Nicolas de MyreEt puis, un jour, on découvrit sous les couches, une splendide sculpture en bois polychrome. De quelle époque ? Aucune date, aucune signature : probablement la seconde moitié du XVIe siècle. Les ateliers de l'Institut royal du Patrimoine Artistique (IRPA) du Cinquantenaire le restaurèrent. Il n'était plus question de l'exposer. La niche, avec son décor mi-renaissance, mi-baroque, restait vide.

    Une année (je ne sais plus laquelle), la région wallonne programma la restauration des potales, chapelles ... Le fronton de la maison saint-Augustin fut restauré, mais, notre portail fut jugé « trop vieux, trop abîmé, sans intérêt ». Les ignares ! Ils ne connaissaient rien à la subtile osmose qui existe entre les vieilles pierres et ceux qui, génération après génération, les font vivre.

    Le décor, les colonnes, les volutes, les courbes, avec des avis éclairés, de la foi, de la patience, mêlés à toutes sortes de résines époxy et autres, cela s'arrange.

    Et Saint-Nicolas ? Pas question de réinstaller l'original. Mais une copie ?

    Nous voilà à la recherche d'un mouleur. On en a vu de toutes espèces : des grands, des petits, des industriels, des artisans, mais... quand on abordait le sujet de la préservation de la polychromie, on devenait beaucoup plus vague. Finalement, l'atelier de moulage du Cinquantenaire (qui ne moule, hélas, que son propre patrimoine), nous recommanda un jeune couple de Bruxelles avec qui il collaborait régulièrement.

    Le mouleur, Hughes Dubuisson, nous proposa une première empreinte à l'alginate, de très courte durée de vie, suffisante pour la réalisation d'un moule en silicone. Il s'agit d'une algue qui n'abîme pas la polychromie. Il est amusant de savoir que l'alginate est un produit fort employé dans de nombreuses préparations anti-acides.

    A partir de ce deuxième moule, tout était faisable. On réalisa 6 épreuves en plâtre et l'a.s.b.l. La Papeterie tira 2 épreuves en résine de polyester. Les moules et exemplaires en plâtre excédentaire furent détruits. Madame Virginie Bolle réalisa la patine de 4 plâtres et des deux résines. La patine est un art difficile, personnel et unique : aucune des 6 statues ne sont les mêmes. Madame Bolle nous proposa, de plus, une interprétation plus personnelle, plus contemporaine que nous avons refusé.

    Et puis, une année, un mois, un jour, tout fut terminé. Il nous restait à peindre le mur de soutien ; ce qui fut fait jusqu'à la limite de notre vaillance vieillissante.
     

     

    Le culte de Saint Nicolas de Myre

    Le culte de Saint Nicolas de Myre

     

    Source : J.J.M. - C.S. - Bulletin trimestriel CRAE, n° 56, sept. 2007, pp. 1065-1066.

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    Voici un cachet d'imprimerie datant vraisemblablement du XVIIIe ou XIXe siècle. Fixé par quatre clous sur un petit dé cubique en bois de chêne (25 x 27 x 20 mm h), cet objet d'imprimerie a manifestement beaucoup servi si l'on en juge par le niveau d'écrasement de son relief et des cercles qui le limitent.

    On distingue très clairement le nom de la cité d'Enghien. La crosse et la mitre indiquent qu'il s'agit d'un évêque, et les enfants dans la fournaise, représentés dans le bas de l'illustration, permettent d'affirmer assez logiquement qu'il s'agit ici du Saint patron de la ville, à savoir Saint Nicolas.

    Là s'arrête notre interprétation. A qui ce cachet a-t-il appartenu ? S'agit-il de l'un des nombreux ordres religieux dont la présence est connue à Enghien ? Ou bien serait -ce le sigle d'une association ou d'une confrérie pieuse ?

     

    Le culte de Saint Nicolas de Myre

    © Photo Marcel Berger

     

    Daniel Soumillion - Bulletin du CRAE, n° 56, septembre 2006.