• La troupe scoute du Collège Saint-Augustin

     

     

    La troupe scoute du Collège Saint-Augustin

     

    Après la Guerre 1940-1945 le Collège Saint-Augustin connut un mouvement alors dénommé JEC (Jeunesse Etudiante Chrétienne), devenu aujourd’hui l’ASBL Jeune Et Citoyen. Par après, suivit un engouement pour la Fanfare du Collège qui compta plus de 150 membres.

     

    La troupe scoute du Collège Saint-Augustin

     

    Le Collège était très réputé pour sa discipline. De nombreuses familles du pays y envoyaient leurs enfants en « pension ». A cette époque les retours à la maison étaient rares : après la guerre, tous les trois mois, ensuite tous les mois. Il était donc nécessaire d’occuper tous ces enfants, en particulier pendant les week-ends.

    Le mouvement étudiant (Estu) qui avait connu des heures de gloire au cours des années précédentes, vivote et semble chercher un nouveau souffle en adoptant des méthodes empruntées au scoutisme. Une idée se fait jour : pourquoi ne pas opter franchement pour la formule scoute et fonder une troupe au Collège ?

     

    La troupe scoute du Collège Saint-Augustin

     

    C’est ainsi qu’en 1956, l’abbé André Fauvelle (°Farciennes, 01.10.1924 ; †Montignies-sur-Sambre, 21.3.2013), professeur, eut l’idée d’intéresser les jeunes internes à l’esprit de Baden Powell.

    Dès le début les activités sont confinées dans l’établissement ou se déroulent dans les villages des environs. Pas de jeux dans la ville ou au parc. Le clergé de l’époque ne désirait pas de concurrence avec le Patro, alors très florissant.

    L’unique troupe était composée d’une trentaine de scouts âgés de 12 à 18 ans. Il était hors de question de créer des sections de louveteaux ou de guides. La troupe dépendait totalement du Collège.

    Etant donné que les chefs étaient nécessairement étudiants, et donc mineurs, les aumôniers étaient les seuls civilement responsables, et les véritables « orchestrateurs » du mouvement naissant. Ce fut une grande chance pour le scoutisme au Collège. Non seulement les aumôniers y ont souvent été de leurs poches pour acheter les tentes et autres matériel onéreux, mais ils ont souvent dû défendre la cause du scoutisme, suite aux avatars occasionnés par les scouts, pas toujours enclins à se plier aux sévères règlements en vigueur. L’unité scoute actuelle doit beaucoup à ces aumôniers successifs.

    Toutes les activités étaient régentées par le Collège. Même les religieuses préparaient les rations pour partir en hike ; restait pour les scouts de les cuisiner au feu de bois ! Cinq à six hikes (le week-end) étaient organisés pendant l’année. Le temps fort était le grand camp en juillet. Des camps étaient aussi organisés pendant les vacances de Pâques.

    Les réunions scoutes se tenaient une fois par semaine au local située au 4e étage, ancien dortoir, pendant une demi-heure à la pause du midi. Ce dortoir avait été désaffecté. Les CP successifs, très imaginatifs, y travaillèrent sans cesse, sans jamais… l’achever !

    Au départ, seuls les internes pouvaient faire partie de la troupe. En 1958, la porte fut ouverte aux élèves externes.

    C'était l'« époque héroïque » où les tentes-passoires, les sacs à paille et les couvertures cousues n’avaient pas encore cédé le pas aux doubles-toits, aux matelas pneumatiques et aux sacs de couchage en duvet. L'esprit cependant était excellent et la persévérance était de mise malgré les problèmes à résoudre.

    Des problèmes d'un autre ordre devaient également trouver leur solution, notamment les relations avec les autres œuvres existantes et la place exacte de la troupe à l'intérieur de la communauté du Collège. Tout cela s'arrangea et la troupe fut définitivement lancée, la technique se perfectionna et les traditions se créèrent.

     

    La troupe scoute du Collège Saint-Augustin

     

    Sous la houlette de l’abbé André Fauvelle, quelques élèves décident de passer dix jours dans l’esprit du scoutisme de Baden-Powell, dans les dépendances du château de Lombise.

    Essai modeste, mais essai plus concluant au camp de Alle-sur-Semois en 1957, tout en ambiance et fraternité. Ce n’était pas encore du scoutisme à proprement parler, mais il était déjà question de jeux, d’équipes, de popote et de vaisselle, d’inspection, …

    Parmi les participants citons : les frères Chabot, les frères Demaecht, les frères Provez, Claude Leclercq, Philippe Lelubre, Léon Seynaeve, Christian Ide, Charles Duchène, André Desmet, Philippe Verdonck, Christian Laruelle, Bruno Leclercq.

    Jean-Pol Dodelet raconte :

    J’étais aussi à Alle sur Semois. Cela a été mon premier camp. Je pense que Jean-Pierre Bouillot y était aussi. Il y avait aussi le fils Isaac dont je ne me rappelle plus le prénom. J’étais dans la même patrouille que lui. Je ne me souviens plus très bien du camp à part que nous avions une source juste à l’entrée de la prairie où l’eau coulait en petit filet sur une ardoise. Cela prenait du temps d’y remplir une marmite mais le goût de cette eau était excellent. Je me souviens aussi des baignades dans la Semois. Il y avait beaucoup de plantes aquatiques qui s’étiraient dans le sens du courant et surtout, il y avait de très nombreuses libellules de toutes les couleurs (rouges, vertes et bleues). Je n’en avais jamais vu de la sorte. Il a fait très beau. Je me souviens aussi d’un hike qui nous amena tout en haut de la vallée où on dominait la « tombe du géant » qui est un méandre presque recoupé de la Semois. C’était un des paysages les plus spectaculaires que j’avais vu jusqu’alors.


    En 1958, l’aumônier, André Fauvelle, quitte Enghien pour remplir d’autres tâches au Collège de Tournai. L’abbé Jean Coppens (°12.1.1925 ; †Ath 26.7.1997) prend la relève.

     

    La troupe scoute du Collège Saint-Augustin

     

    Le grand camp de Momignies en 1958, à 1 km de la frontière française, verra l'inauguration et le ... baptême (il a plu dix jours) de nouvelles tentes qui procureront aux patrouilles les conditions d'ordre et d'organisation qui favorisent tellement l'esprit d'un camp.

    Le camp était installé près d’un petit jus qui nécessita l’emploi d’un pont-levis géant. Autre construction remarquée : le potatium des Faucons. En outre, l’endroit était infesté de guêpes, et aussi de contrebandiers qui s’en allaient le soir avec de grandes hottes de tabac. Les mauvaises langues prétendent que c’est de cette année que date le tabac du calumet de la paix et de la pipe des chefs…

    La troupe connaîtra cependant des années d'activités fructueuses jalonnées de nombreux camps qui furent autant de réussites : Chaleux-sur-Lesse, Dourbes, Chaleux (2e fois), Jupille, Daverdisse, Laforêt, Couvin, Vencimont…

    Le « mini » camp de Pâques 1959 eut lieu sur la plaine de football du collège avec le matériel au grand complet : les six grandes tentes et toutes les batteries de cuisine qui servaient encore en 1986.

    Le grand camp s’installa à Châleux-sur-Lesse, après un fastidieux voyage en train ! Magnifique et splendide endroit, un ciel toujours bleu, une ambiance du tonnerre. Un seul inconvénient : les trains qui passaient à 100 m qui furent la cause de nombreuses insomnies. En outre le ravitaillement en eau potable était situé à 1,5 km ! L’endroit du feu de camp était grandiose et nul n’oubliera les fameuses totemisations qui s’y déroulèrent…

    Y ont notamment participé : Henri Neyberg, Christian Laruelle, Philippe Verdonck (Loup), chef de troupe, l’aumônier Jean Coppens. Quatre patrouilles composent la troupe. La patrouille des « Cerfs » est composée de Charles Duchène, Jean-Pol Leclercq, Pol Leroy, Joseph Dubois (Musaraigne intrépide). Dans les autres patrouilles, citons : Jean-Pierre Viaene, Pol Ide, Jean-Pol Dodelet, André et John Desmet, Michel Dubois, Albert Brown, Etienne Vanderroost (Albatros).

    Le camp de Pâques 1960 se déroule à vélo à Lombise et Rebecq, pour finir à Chièvres où avait lieu un meeting aérien. Les chantres de la troupe s’illustrèrent au cours de la messe solennelle précédant le meeting.

    Le grand camp eut lieu à Dourbes. Il plut quasi toute la durée du camp, sauf le dernier jour, ce qui permit de rentrer avec des tentes plus ou moins sèches, à part celle des Sangliers qui subit une petite inondation. Les rares moments de soleil voyaient une invasion de guêpes contre lesquelles on se défendait avec les moyens du bord : confiture, couteau, et même la hache… Albert Brown déposant son pied sur un tronc d’arbre mort, le long du Viroin, ignorant que s’y cachait un nid de guêpes, eut les deux jambes recouvertes d’insectes et hurlait de douleurs dues aux nombreuses piqûres. L‘aumônier et les chefs passèrent de longues minutes à le soigner…

    Chef de troupe : Philippe Verdonck (Loup).
    Patrouille des Sangliers : Jean-Pol Dodelet, Charles Ghilain (Lama méticuleux),…
    Autres : Albert Brown, Jean-Claude Lambrechts.

     

    Cliquer ici pour découvrir les photos du camp à Dourbes

     

    Le camp de Pâques 1960 se déroula à Saint-Marcoult. Les bois tout proches furent le théâtre de nombreuses prises au foulard. En juillet, le grand camp se retrouva pour la seconde fois à Chaleux-sur-Lesse, toujours aussi touristique, avec les très belles Aiguilles et le parc de Furfooz. La région présentant de nombreuses grottes, les patrouilles s’initièrent à la spéléologie. Les hikes de ce camp furent les plus longs en kilomètres de toute l’histoire de la troupe. Un stage fut notamment organisé à Lustin avec l’abbé Jacques Attout (héros de la tragédie du gouffre St-Martin en France) pour quelques férus de spéléo.

    Abbé Jacques Attout (11 novembre 1921 – 4 janvier 2005)
    Ordonné prêtre à Tournai le 31 juillet 1949, l’abbé Jacques Attout devient surveillant au Collège Saint-Vincent à Soignies. En 1954, il est nommé vicaire à Quaregnon, où il mènera une intense activité d’animation pour les jeunes du Borinage, en soutenant notamment la fondation de la 23e Mons (qui devint ensuite la 9e unité scoute du Borinage) en 1959, dont il sera l’aumônier jusqu’en 1968. Il devint ensuite inspecteur diocésain « Foi et Culture » dans les années 1970, puis curé à Genly dans les années 1980.
    Au cours de sa jeunesse, il découvre le scoutisme au sein de la 28e troupe Saint-Antoine à Etterbeek de 1935 à 1941, en devenant successivement scout, routier du Clan de l’Aigle de la même unité, puis assistant, sans oublier de se former en obtenant son woodbadge. Devenu prêtre, il occupe les fonctions d’aumônier éclaireur adjoint du district de Mons au sein de la Fédération des Scouts Catholiques, puis d’aumônier de la région des Terrils de 1971 à 1973, ainsi que celle d’aumônier du Club Routier Spéléo de Mont-Godinne.
    L’abbé Jacques Attout découvrira la spéléologie sur le tard, mais participera à l’exploration de la Pierre-Saint-Martin, dans le massif des Pyrénées, en 1954. Au cours de cette expédition, destinée à rapatrier le corps de Marcel Loubens décédé un an plus tôt, il aura l’occasion de célébrer sur place la messe la plus profonde du monde. Il relatera cette expérience dans l’ouvrage intitulé « Les hommes de la Pierre-St-Martin » paru aux éditions Marabout.
    Totem scout : Pie moqueuse ; Totem d’aumônier : Albatros.
    L'abbé Attout est rentré à la Maison du Père :
    Un correspondant français, spéléologue et ancien scout, écrit : C'est une bien triste nouvelle que je dois vous donner en ce début d'année. L'Abbé Attout est, en effet, décédé cette nuit, entre les 3 et 4 janvier.
    L'Abbé est connu du monde spéléologique pour avoir, entre autres, participé en 1954 à la remontée du corps de Marcel Loubens de la Pierre-Saint-Martin et avoir, ainsi, donné la messe "la plus profonde du monde".
    Toute sa vie durant, ses passions ont été tournées vers la spéléologie et le scoutisme. Il n'est donc pas étonnant qu'il a demandé d'être porté en terre par des spéléos et des scouts. (...) L'enterrement aura lieu le samedi 8 janvier à 11h00 à Genly, près de la frontière française, sur la route de Maubeuge, petit village où l'Abbé a officié de nombreuses années.

    A Pâques 1962, le camp eut à nouveau lieu à Saint-Marcoult. Un orage obligea à creuser des tranchées et à « mettre les patates » (pour les non-initiés, c’est l’action d’enfoncer des pommes de terre sur les piquets de tentes pour les préserver de la foudre).

     

    Cliquer ici pour découvrir les photos du camp à Saint-Marcoult

     

    Au grand camp, à Jupille-sur-Ourthe1, fut construite la fameuse « Tour de Pise » encore plus branlante que le célèbre monument du même nom.

    A ce sujet, Jean-Pol Dodelet écrit :

    Il me semble que cette tour était très stable (du moins dans mon souvenir ; j’ai encore le plan de cette tour en tête ; la construire a pris beaucoup de temps mais c’était très intéressant). On voit d’ailleurs la partie basse de la tour dans une des photos de patrouille que tu m’as envoyées (celle où il y a André Desmet à gauche et moi à droite). Le premier point d’interrogation sur cette photo, c’est-à-dire celui du scout juste à côté de toi, je sais qui c’est. Il s’appelait « moustique » et était le fils du prof de flamand 2. Il n’a fait qu’une brève apparition dans la troupe mais il était très marrant et en plus caustique. Il portait bien son totem. Par contre, je ne me souviens pas de Joseph Dubois dans la patrouille. Je pense que cela a été mon dernier camp.

    1 Il se pourrait qu'il y ait confusion avec la tour construite à Dourbes
    2 Christian Decrits.


    Durant ce camp des radeaux furent construits pour traverser l’Ourthe. Il avait beaucoup plu aussi. Il a fallu des heures pour creuser des tranchées suffisamment profondes autour des tentes pour éviter les inondations.

    Enfin, l’instauration d’un fanion d’honneur émoustilla -un peu trop même- les patrouilles ; mais jamais les inspections ne furent aussi impeccables.

    Noël 1962 : camp de formation pour CP et SP organisé par le District, à l’Abbaye de Saint-Denis par du -17°, brrr… le café gelait dans les gourdes !

    Le camp de Pâques 1963, à Biévène, vit la création d’un jeu resté célèbre dans les annales de la Troupe, « le jeu du staff » (un peu trop long à expliquer ici) ; on y lança une course aux badges qui atteignit son sommet au grand camp de Daverdisse, où la sieste se passait autour d’un « Piste » à étudier le morse, le sémaphore ou La Brabançonne... De magnifiques constructions furent réalisées grâce au bois de sapin particulièrement abondant ; entre autre un P.H. (parabolique hyperbolique : simple à réaliser et très beau résultat), un mirador romain, une table style Marcassin Ier, etc… L’intendant de la troupe devait se rendre tous les jours, et parfois plus d’une fois, en vélo au village pour l’approvisionnement.

    Chef de troupe : André Desmet - Aumônier : Abbé Jean Coppens – Assistant : John Desmet.

    L’année suivante le camp de formation eut lieu à la ferme de l’Enfer à Marcq et se joua sur la petite surprise des chefs aux CP et la revanche de ces derniers…

    Le camp de Pâques (1964) se déroula à La Houppe : rencontre sympathique avec les troupes de Lessines et de Renaix au cours de laquelle l’on essaya la transmission par sémaphore… essai peu concluant !

    Le grand camp à Laforêt fut marqué de quelques incidents tragi-comiques. Par une chaleur torride, le car brisa son cardan à Féchaux … et les tentes ne furent dressées qu’à 22h, à la lueur des lampes de poche ! Le parcours Hébert monté sur l’île dut être démonté et remonté 500 m plus loin… Les chefs fabriquèrent un pont qu’inaugura brillamment le patro des filles de Soignies… n’insistons pas !

    Chef d’unité : Etienne Vanderroost – Chef de troupe : Joseph Dubois.

    L’année suivante débuta par le camp de formation pour CP à Roucourt. On y apprit la petite et la grande mécanique, autrement dit, la petite aviation et les moteurs. Le camp de Pâques (1965) à Warcoing fut la première véritable entreprise de la troupe, et le succès du feu de camp aux crêpes en fut le témoignage frappant.

    Au lieu-dit « Fonds de l’eau », près de Couvin, le grand camp se déroula par un temps maussade, sauf la journée des parents qui fut ensoleillée et très réussie. Le jeu de 24 heures fut quant à lui partiellement interrompu par un orage qui obligea plusieurs patrouilles à retourner dans leurs tentes.

     

    Cliquer ici pour découvrir les photos du camp de Couvin

     

    Chef d’unité : Etienne Vanderroost – Chef de troupe : Joseph Dubois – Assistants : Jean Malingreau, Arnold Seynave, Albert Brown – L’abbé Jean Bronchain (°Marchienne-au-Pont, 14.1.1934 ; † Soignies, 18.11.2011) succède à l’abbé Coppens.

     

    La troupe scoute du Collège Saint-Augustin

     

    Le camp de Pâques 1966 à Neufvilles vit les scouts se transformer en terrassiers et faire un jardin pour les handicapés. Le camp de formation s’était, quant à lui, déroulé à St-Marcoult, dans la Maison des Jeunes, où on ne peut pas dire qu’il faisait chaud, chaud…

     

    Cliquer ici pour découvrir les photos du hike au Parc d'Enghien

    Cliquer ici pour découvrir les photos du camp de Neufvilles

     

    A Vencimont, la pluie se mit à tomber dès le début du grand camp. Le petit torrent qui traversait la prairie faisait entendre son murmure monotone, ce qui fit dire à un des chefs en proie à l’insomnie : « mais quand donc le torrent s’arrêtera-t-il de couler ? ». De petits ennuis survinrent au retour du matériel : le camion s’était embourbé près du village. Ce n’est qu’à 2h de la nuit que quelques courageux purent le décharger.

     

    Cliquer ici pour découvrir les photos du camp de Vencimont 

     

    Après le camp de formation à St-Marcoult où quelques anciens ont brillamment exposé des techniques nouvelles, eut lieu le camp de Pâques 1967, à St-Denis. Un travail de défrichage y attendait les scouts qui s’en tirèrent à merveille.

    Grand camp à Felennes.

    1967-1968 – Pâques : Bonne Espérance
    Grand camp : Dohan

    1968-1969 – Pâques : Parc de Thoricourt
    Grand camp : Mirwart.

     

    Si les camps de grandes vacances sont les temps forts de la vie scoute, il ne faut pourtant pas oublier les multiples activités qui s'échelonnent tout au long de l'année scolaire : hikes, sorties, réunions, camp de Pâques, camp de formation pour chefs et CP. Il ne faut surtout pas oublier tout ce que les mots ne traduisent que très imparfaitement : l'esprit d'entr'aide et de réelle fraternité, les efforts consentis pour se conformer de plus en plus aux exigences de l'idéal scout, les courageuses fidélités aux engagements de « La Promesse », le prolongement de l'esprit scout dans la vie familiale et scolaire, la formation religieuse personnelle sans laquelle le scoutisme serait dangereusement tronqué.

    Toujours soucieux de réaliser mieux son idéal de service, le Scoutisme, depuis quelques années, invite les troupes à répondre généreusement aux demandes d'aides extérieures. Dans cet esprit, la troupe du collège collabore à des campagnes d'entr'aide : Arc-en-Ciel, opération 48.81.00. Elle a également organisé tes « camps chantiers » à Warcoing, Neufvilles et Saint-Denis. Se mettant joyeusement au service d'une œuvre ou d'une maison, les boys deviennent pour la circonstance terrassiers, défricheurs ... et laissent après eux un travail tangible et utile. Ces expériences furent de belles réussites. C'est assurément une piste à suivre.

    Comme toute œuvre de jeunesse, la troupe du collège connaît de temps en temps des changements de cadres ou d'effectifs. Les chefs, les aumôniers, les scouts se succèdent mais l’œuvre reste et, aujourd'hui comme hier, elle offre aux jeunes qui le désirent une merveilleuse école de vie.

     

    La troupe scoute du Collège Saint-Augustin

     

    Par ces quelques lignes, je voudrais encore une fois insister sur le sens à apporter aux thèmes de chaque jour de camp. Si, lors du traditionnel rassemblement, on fixe un thème, c’est-à-dire un « maître-mot » à respecter, ne croyez pas que c’est parce que cela fait partie des traditions ou du folklore, ou encore pour avoir quelque chose à dire ! Le thème constitue en quelque sorte l’âme d’un jour de camp.

    Cobra (Plum 2 – avril 1967)

    Cette amitié, c’est encore un autre but des mouvements de jeunesse ; chercher à rapprocher les jeunes du même âge par des activités, par une vie commune, afin d’en faire un groupe uni où règnent l’amitié et la bonne humeur, et où ils deviennent vraiment des hommes et des chrétiens prêts à affronter les réalités de la vie.

    Musaraigne (Plum 1 – octobre 1966)

    Au départ un gamin fougueux coiffé d'un chapeau raide, marchant péniblement derrière son chef de patrouille (Albatros). Maintenant, un adolescent de 19 ans, soucieux et encore instable, mais aimant la vie, aimant les autres.

    Voilà la synthèse ou plutôt les extrêmes du mot d’adieu que je vous ai adressé à Vencimont, lorsque les flammes du feu éclairaient vos visages inquiets et émus… J’ai su faire du feu après avoir recommencé 36 fois… Si parmi diverses activités le scoutisme m’a appris à me débrouiller, à me gêner pour les autres, il doit aussi être responsable de la volonté que je possède.

    Loutre (Plum 1 – septembre 1966)

    Je crois que la Fête d’Unité, c’est quelque chose d’important pour la valeur éducative du mouvement : amener les jeunes à s’extérioriser, à présenter quelque chose en y faisant preuve de beaucoup d’imagination et de créativité.

    Christian Dubois – Le bruit qui court – 1979

    9 juillet 1972 – Aujourd’hui, grande journée de visite : les dignitaires de Rome (les parents) viennent inspecter le camp. La veille, des radeaux avaient été construits, et voilà nos hauts dignitaires partis courageusement à l’assaut de la Bretagne (c’est ainsi que la descente de la Semois fut baptisée). Le dîner fut un véritable succès. Au menu : 

    • Crème palatinoise
    • Sanglier des Carnutes
    • Importés de Macédoine
    • Fruits de Déméter
    • Nectar et Cervoise

    La grande leçon de la journée fut donnée par les parents : le terrain où étaient garées les voitures, était assez marécageux, et les voitures s’y embourbèrent ! Les parents furent remarquables dans leur comportement : flegme, aucun énervement ni écart de langage…

    Dauphin 1972.

     

    La troupe scoute du Collège Saint-Augustin
    Samedi 22 avril 1967

    La grande salle de fêtes du collège est en effervescence. Toute l'après-midi, scouts et machinistes se sont affairés à monter le décor. On les a vus installer des podiums, brancher des micros, suspendre des tentures, planter des « totems », etc... Il est 17 heures et la fièvre des préparatifs a fait place à l'attente impatiente des invités. Dans les coulisses les masques des acteurs reçoivent un ultime coup de pinceau et un peu partout des responsables vérifient pour la centième fois si tout est bien en place.

    Quelques groupes d'amis se décident à faire timidement leur apparition, jettent des regards curieux en tous sens et se choisissent une table. Le programme de ce soir ne sera pas offert à de simples spectateurs confortablement (?) installés sur des chaises au profil accueillant et voués à la pure audition; les invités, enveloppés d'une atmosphère de grande cordialité, seront appelés par moments à devenir eux-mêmes les acteurs du « show ».

    Pendant quelque temps encore la salle semble presque vide, malgré la présence de plus de cent cinquante hôtes et le va-et-vient incessant des chefs et sous-ordres qui s'inquiètent pour la réussite de ce dixième anniversaire. Pourtant peu à peu les tables se garnissent et, vers 17 h. 30, avec quelques minutes de retard seulement sur l'heure officielle d'ouverture, le coup d'envoi est donné.

    Quelques chants bien connus des habitués des feux de camp suffisent à électriser l'assistance... et voici qu'apparaît devant le rideau l'abbé Bronchain, aumônier de la troupe. Il salue courtoisement le public (qui ne cesse de grossir, bien entendu !) et introduit brièvement la représentation du « Miracle de Théophile », de Rutebeuf. Les jeunes acteurs, grimés par les soins de l'abbé Coppens, ancien aumônier, font revivre avec conviction le drame naïf et fervent enfanté par l'imagination et la foi du poète médiéval. Les spectateurs du XXe siècle prêtent une attention intense au jeu des néophytes et les applaudissent chaleureusement.

    Après cette entrée en matière d'allure plutôt austère et recueillie, on assiste à un brusque changement de style. A travers une salle à présent comble et dans une atmosphère fort animée les scouts doivent se multiplier pour répondre aux appels d'un public mis en appétit. Il leur faut accomplir des prouesses de Sioux pour se glisser de table en table sans compromettre l'équilibre de leurs plateaux chargés de sandwiches et de consommations.

    Bientôt se déchaînent des danses au rythme endiablé qui font trembler la salle. Après quoi des jeux variés permettent aux jeunes et aux moins jeunes de reprendre leur second souffle tout en faisant la preuve, « par quatre » ou autrement, de leur culture ou de leur astuce. Mais voici que, vêtus de blanc et dûment ceinturés, de jeunes judokas prennent possession de la scène et offrent au public admiratif une démonstration convaincante de leur art fertile en chutes et pirouettes spectaculaires. Ils cèdent la place au groupe de la Maison des Jeunes d'Enghien, qui présente des danses folkloriques soigneusement mises au point et, pour varier les plaisirs, après une tombola « du tonnerre », on passe à une vente aux enchères qui connaît un vif succès. Et,… comme on a bien du mal à se séparer, comme on nage dans l'euphorie, on recommence à chanter et à se trémousser plus ou moins harmonieusement jusque tard dans la nuit.

     

    Cliquer ici pour découvrir les photos de la Fête d'Unité 1967

     

     

    La troupe scoute du Collège Saint-Augustin


    1965-1966

    Staff :

    Aumônier : Abbé Bronchain
    Chef d’Unité : Joseph Dubois (Musaraigne)
    Secrétaire d’Unité : Charles Ghilain (Lama)
    Chef de Troupe : Arnold Seynaeve
    Assistants: Claude Rosé (Tapir), Jean-Marie Cosse (Cobra), Michel Braeckman (Puma)
    C.P. : Francis Pigeolet (Epagneul), Pierre Robin (Furet), Amé Wibail (Criquet), Philippe Lennaerts (Renne).
    S.P. : Jean-Pierre Bellin (Ecureuil), Jean-Michel Robin (Alouette)(†)1, Michel Gailly (Antilope), Pierre Godeau (Pinson).

    1 « Nous ne pourrions bien entendu pas passer sous silence la disparition récente de 3 pilotes belges : Tout d’abord Jean-Michel Robin (56 ans) lors d’un stage « cross » en compagnie de l’école Fou d’L et de Joël Favre dans les Alpes du Nord (site de l'Ebaudia) le 2 juin dernier. Nous étions dans le coin lors du drame.Nous l’avions rencontré le matin même et nous attendions de ses nouvelles qui, malheureusement, ne nous sont jamais parvenues. » (Club de Parapente "Les Ailes du Levant n° 26 - juillet 2009).

     

    1966-1967

    Staff :

    Aumônier : Abbé Bronchain
    Chef d’Unité: Joseph Dubois (Musaraigne intrépide)
    Secrétaire d’Unité : Charles Ghilain (Lama méticuleux)
    Assistants : Pierre Robin (Furet), Michel Braeckman (Puma), Michel Lambrechts (Castor), Francis Pigeolet (Epagneul)

    4 Patrouilles :

    Lévriers : C.P. : Amé Wibail (Criquet)
    Aigles : C.P. : Jean-Pierre Bellin (Ecureuil)
    Marcassins : C.P. : Hermine
    Castors : C.P. : Michel Gailly (Antilope)

    1968-1969

    SP : Fauvette
    SP : Jean-Michel Robin (Alouette)
    SP : Nery Blomart (Ourson)
    SP : Fernand Godeau (Chamois)

    Staff :

    Aumônier : Abbé Bronchain
    Chef d’Unité : Joseph Dubois
    Chef de Troupe : Jean-Pierre Bellin
    Assistants: Francis Pigeolet, Amé Wibail, Fernand Godeau.

    5 Patrouilles :

    Lévriers : Nery Blomart (Ourson), Pierre Robin (Pinson ?), Michel Allewaert (Faon, °Enghien, 29.01.1952 - †Enghien, 16.01.2012), Bernard Martin (Poney), Marc Degheyter, Yves Delmée, Bruno Hap, Etienne Hannoteau.

    Aigles : Jean-Michel Robin (Alouette), Guy Tennstedt (Faucon), L-M Tennstedt (Hirondelle), Marc Luycx (Daguet), Christian Spapens (Chaton), Guy Debruyne, Paul Westphal, Yves Auquier

    Marcassins : Jacques Trifin (Fennec), Hugues Delannoy (Hamster), Bernard Allewaert (Daim), Philippe Caliman (Chat), Jacques Foucart (Mésange), Pierre Delattre (Loutre), Christian Feignard, Wolfs 


    Castors : Bernard Duquennoy (Hérisson), Louis-Guy Decroix (Renard), Christian Dubois (Dauphin), Stéphane Geys (Roitelet), Pierre Scheppers (Bison), Michel Tonneau (Mouette), Marc Trifin (Koala), Bernard Clément.

    Panthères : Yves Verniers (Wapiti), Jacques Lejeune (Marmotte), Michel Trifin (Raton), Jean-Marie Marchand (Panda), Gregory Delannoy, Philippe Dubar, Thierry Guillaume, Didier Dimarba.

     

    La troupe scoute du Collège Saint-Augustin
    3 mai 1986
    La troupe scoute du Collège Saint-Augustin 01

     

    La troupe scoute du Collège Saint-Augustin
    25 mars 2006

     

     

     

    Les photos du diaporama ci-dessous sont empruntées au blog Scoutenghien,
    en espérant que l'auteur n'y verra pas d'inconvénient. Merci.

     

     

     


     

    La troupe scoute du Collège Saint-Augustin 

    Création en 1968 d’un groupe de « Routiers ».

    Le groupe initial comprenait beaucoup d’anciens externes d’Enghien ou des environs proches et quelques internes. Entre externes d’une même région il était évidemment plus facile de se rencontrer.

    Un local a été aménagé dans une dépendance de la ferme du Collège, au Pavé d’Ath. Tous étaient férus de spéléo. Quelques week-end furent organisés à Lustin et un week-end alpinisme près de Rocroi. Un camp sous tente fut également organisé sous tente au camping d’Anseremme. En 1968, grand camp en Ardennes : 24h de Francorchamps et Cascade de Coo.

    Membres : Jean-Pierre Bellin, Michel Gailly, Fernand Godeau, Michel Lepape, Francis Pigeolet, Jean-Michel Robin, René Vanpyperzeele, Joseph Dubois.

    En 1969, grand camp dans les Gorges du Tarn. L’abbé Bronchain et Joseph Dubois ont rendu visite au camp pendant 2 jours.

    En 1970 : grand camp à vélo au Luxembourg et camp de Noël sous tente dans les Fagnes par un froid sibérien !

    En 1971 : plusieurs rencontres eurent lieu avec le patro mixte de Silly. Week-end kayak à Dinant, week-end à Jalhay, dans les Fagnes, et grand camp (scous-patro) à Gardanne (France) au local des pompiers.

    En 1972, Joseph Dubois se marie et quitte la troupe.

    A partir de 1985, le groupe se retrouve chaque année, le dernier dimanche d’août, entre anciens routiers avec les épouses et les enfants. Six couples se revoient régulièrement : Bellin, Dubois, Gailly, Godeau, Lepape et Robin. En 2000, l’abbé Bronchain rejoint le groupe à l’occasion des 15 ans de retrouvailles...

     

    Cliquer ici pour découvrir quelques photos en vrac

     

     

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