A la découverte d'Enghien par d'autres chemins
Le Chanoine Robert Vincart
(Enghien, 4 janvier 1899 - Ath, 1er juin 1973)
Le vendredi 1er juin 1973 est décédé à la clinique de l’Esplanade à Ath le chanoine Robert Vincart, né à Enghien le 4 janvier 1899 et ancien curé-doyen de notre ville de 1951 à 1968 (*).
(*) Heri et Hodie, nov. 1968, pp. 2-4, nov. 1973, pp. 8-10.
Après ses études d’humanités anciennes au collège St-Augustin, il était entré au séminaire de l’évêché de Tournai. Ordonné prêtre à Tournai le 6 août 1922, il fut, avant sa nomination en 1951 à la paroisse St-Nicolas à Enghien, chargé successivement et parfois concomitamment de diverses fonctions dans le diocèse : professeur (1922) au collège St-Joseph à La Louvière puis au collège St-Julien à Ath, vicaire à Boussu (1926), directeur régional des œuvres pour Ath-Lessines-Enghien, vicaire à Chièvres et à nouveau professeur au collège d’Ath (1931), curé de la paroisse St-Martin à Ath (1935) et enfin curé de la paroisse de Notre-Dame de Messine à Mons (1946).
Cette longue et large expérience, son profond attachement à sa ville natale et à ses habitants, son dynamisme communicatif et toujours en éveil malgré une santé défaillante, lui ont permis de déployer à Enghien une activité aussi intense que variée au cours de 17 années de fonction comme curé-doyen. Le Cercle archéologique, dont il fut un membre fidèle, tient à exprimer son estime et sa reconnaissance pour l’œuvre qu’il y a accomplie dans les domaines culturel et esthétique.
Le fleuron le plus apparent à cet égard en est sans doute la remarquable restauration de son église paroissiale, dont il fut un inlassable animateur, après avoir assuré la remise en état de son carillon. Mais nombreuses sont aussi les initiatives qu’il a prises en faveur de la formation et du développement culturel de la jeunesse enghiennoise en particulier et de tous ses paroissiens en général : enseignement gardien et primaire, œuvres des patronages, jeunesse ouvrière, foyer des jeunes, bibliothèque de lecture... On ne peut non plus passer sous silence sa sollicitude agissante pour apporter aux malades et aux aînés, dans des œuvres à eux, joie, distraction et réconfort.
Que ce bref rappel de l’action bénéfique déployée à Enghien par un enghiennois pour sa ville qu’il souhaitait belle et pour le bien-être social et moral de ses concitoyens ne soit pas seulement un témoignage de gratitude mais aussi une invitation à la poursuite des idéaux qui l’ont animé.
Source : Amé Wibail - Annales CRAE - Tome XVII - 1973-1975 - pp.403-404.