• Poème inédit 7.2.1956

    A Mr B. Hadidi
    Enghien, ce 7/2/1956.


    Portant à pleines mains, les floraisons d’automne,
    Quand le soir de la vie arrive doucement,
    Le regard attristé cherche, en ce qui rayonne,
    Les souvenirs émus des lumineux printemps.


    Car ce soir est paré de tendresse si bonne,
    De doux gestes furtifs, calmes et reposants,
    De parfums plus subtils, de baisers moins ardents,
    Mais plus longs, plus fervents, où l’âme se passionne.

    C’est la splendeur du soir léger, sans lendemain,
    L’ultime volupté de la vie y frissonne,
    Le coucher du soleil éclaire le chemin,
    Où s’impriment les derniers pas… Et la mort sonne !...

    Heureux celui, pour lors, qui a rempli sa tâche
    Et qui, jour après jour, moissonna sans relâche ;
    Qui, fier et droit, vient à l’appel et dit : Présent !

    Heureux celui qui laisse une aimable carrière,
    Où l’Art et la Bonté mirent de la lumière
    Et qui s’éteint joyeux, en ce soir ravissant !

     

    Julienne - M. Moulinasse

     

    Poème inédit 7.2.1956

     

    Extrait du livre de poèmes de Jacqueline Hadidi

     

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