• 4. Suite française - Irène Némirovsky


    Suite françaiseIrène Némirovsky
    naît à Kiev le 11 février 1903 dans une famille juive aisée. Sa mère se montre vite distante et assume mal une maternité qu’elle perçoit comme une contrainte, mais Irène est choyée par sa gouvernante française. Le français, que la romancière emploie dès son plus jeune âge, occupe donc une place importante dans son coeur. De plus, la famille fait plusieurs voyages réguliers en France pour suivre la mode et soigner l’asthme d’Irène.

    Les Némirovsky, qui appartiennent à un milieu social privilégié en Ukraine, ne sont pas directement affectés par les discriminations dont sont victimes les Juifs. Mais la situation politique de l’Empire russe est instable et la crainte des pogroms bien présente. En 1918, suite à la Révolution russe, Leonid veut mettre sa famille à l’abri. Les Némirovsky prennent alors le chemin de l’exil et arrivent en France en 1919. Une fois installée à Paris, la jeune femme reprend ses études et passe son baccalauréat puis s’inscrit en licence de lettres. L’auteure mène une vie mondaine assez remplie. Elle rencontre Michel Epstein, un homme d’origine russe. Elle tombe immédiatement sous son charme et le couple se marie le 31 juillet 1926. Ensemble, ils ont deux filles, Denise et Élisabeth.

    La carrière littéraire d’Irène Némirovsky débute vraiment avec David Golder. En 1929, cette épopée fracassante d’un homme d’affaires est un succès, et les articles élogieux se succèdent dans la presse. Au cours des années 1930, Irène Némirovsky publie plusieurs romans (Les Mouches d’automne, L’Affaire Courilof), ainsi que de nombreuses nouvelles.

    En 1938, Michel et Irène demandent la nationalité française. Toutefois, leur requête reste sans suite. En juin 1940, devant l’avance allemande, le couple fuit Paris et s’installe à Issy-l’Évêque, un bourg du Morvan, où les filles se trouvent chez la mère de leur nourrice depuis septembre 1939. Considérés comme des Juifs apatrides, leur vie de famille devient de plus en plus difficile, mais Irène Némirovsky continue d’écrire afin de subvenir aux besoins de sa famille. Puis la « liste Otto », éditée par les nazis, fait l’inventaire des auteurs interdits de publication, parmi lesquels figurent tous les auteurs juifs, même si le nom d’Irène Némirovsky n’est d’abord pas mentionné.

    Alors que, dès mai 1941, des Juifs sont envoyés dans des camps de détention sur le sol français, la crainte de l’arrestation se précise. Irène Némirovsky cherche alors une personne de confiance. Elle s’adresse à Julie Dumot, qui avait travaillé pour son père, pour lui confier ses filles, Denise et Élisabeth, si malheur arrivait.

    Le 13 juillet 1942, Irène Némirovsky est arrêtée à son domicile, puis transférée au camp de transit de Pithiviers. L’auteure part dans un convoi pour Auschwitz le 17 juillet. Elle arrive dans le camp de concentration deux jours plus tard. Elle y meurt du typhus le 19 août 1942. Le 9 octobre 1942, Michel Epstein est arrêté à son tour. Il est emmené au camp de Drancy, puis transféré à Auschwitz, où il est gazé.

     

     

     

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    Adaptation du roman